Sophie Joanny-Perrin L’opticienne qui voit plus loin !

Quels sont vos premiers retours d’expérience au sujet de ce
verre ?

J’en suis enchantée. Les résultats sont là. Sur la vingtaine
d’enfants de 8 à 16 ans équipés, aucun ne souffre d’une évolution
de sa myopie, sur un laps de temps où, habituellement, on
pouvait constater une chute de 1 dioptrie. L’adaptation se fait
rapidement : 1 jour pour les plus jeunes, 4 pour les plus âgés.
En tout cas, enfants et parents sont ravis du verre. Malgré son
prix, il n’est pas difficile à vendre. C’est la santé de l’enfant qui
prime pour les parents, et les performances du verre sont le
meilleur des arguments.

Quel impact cela a-t-il eu sur votre point de vente ?


Cela m’a permis d’élargir mes compétences en vision de
l’enfant, ce qui n’était pas forcément ma spécialité. Ce qui m’a
séduit, c’est la technicité des verres. De plus, les enfants ont
des besoins multiples, auxquels j’ai répondu en étoffant mon
offre avec des lunettes de sport adaptées à la vue.
J’ai aussi gagné en attractivité et en fidélisation. Les parents
des enfants équipés viennent pour leurs lunettes et les
ophtalmologistes m’adressent régulièrement des patients car
ils savent que je propose ce type de correction. Ma clientèle a
rajeuni !

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent se lancer ?

Il faut s’impliquer. Ça réclame un peu de temps. Pour devenir
prescripteur, il faut suivre une formation de quelques séances
dispensée par e-learning. Cette spécialité implique une
intensification des relations avec les ophtalmos : en fonction
des besoins du client, il faut parfois échanger avec le médecin
et argumenter pour l’inciter à prescrire un verre de freination
de la myopie. Cela permet de se positionner en tant que
professionnel de la santé et de réaffirmer notre rôle d’expert
de la vue.